Réindustrialisation France : agir sur ce qu’on contrôle vraiment

La réindustrialisation France est au cœur des débats économiques depuis plusieurs années. Dans un entretien publié par L’Usine Nouvelle, François Coulloudon, CEO de TEEPTRAK, revient sur les véritables leviers de la compétitivité industrielle. Sa vision est sans ambiguïté : face à des coûts structurels élevés et une concurrence internationale agressive, la survie des sites de production français ne passera pas par l’attente de réformes miracles, mais par une prise en main volontaire de l’efficacité opérationnelle.

Le contexte : entre désindustrialisation et volonté de reconquête

La France fait face à plusieurs décennies de désindustrialisation qui ont fragilisé son tissu productif et impacté des milliers d’emplois industriels. Malgré les initiatives publiques et les investissements dans l’innovation, le constat reste préoccupant : de nombreux secteurs industriels peinent à maintenir leur compétitivité face aux pays à bas coûts.

Cette situation soulève une question de souveraineté économique et de résilience des territoires. Comment inverser la tendance ? Comment permettre aux industriels français de rester compétitifs sans attendre que le contexte macroéconomique s’améliore ?

Le vrai moteur de la réindustrialisation : l’équation économique

Pourquoi certaines usines restent en France quand d’autres délocalisent ? La réponse tient en une équation simple : si produire en France coûte autant ou moins cher avec plus de valeur ajoutée que produire ailleurs, les industriels restent.

Le problème, c’est que cette équation repose en grande partie sur des facteurs exogènes – coût de la main-d’œuvre, prix de l’énergie, richesse de l’écosystème industriel local – sur lesquels les industriels ont peu de prise. Ces leviers dépendent largement de la politique publique : charges sociales, prix de l’électricité, structuration des filières.

Comme le souligne François Coulloudon : « La réindustrialisation n’est pas une affaire de patriotisme économique, mais de compétitivité. »

Mais à défaut de réformes structurelles fortes, qui restent rares, attendre revient à subir. C’est pourquoi il est urgent de se concentrer sur ce que chaque entreprise peut maîtriser.

Se concentrer sur les facteurs endogènes : efficacité et exécution

C’est là que réside le véritable enjeu de la compétitivité pour l’industrie française : agir sur les facteurs endogènes, ceux que l’entreprise contrôle directement.

Transformation numérique intelligente

La transition vers une industrie digitalisée n’est plus une option, c’est une nécessité. Concrètement, il s’agit de déployer des outils de digitalisation simples et accessibles pour gagner rapidement en productivité. Mesurer le TRS (Taux de Rendement Synthétique), identifier les pertes cachées, comprendre où se situent les marges d’amélioration.

Exploitation avancée des données

Ensuite, aller plus loin : exploiter les données accumulées grâce à des solutions d’analyse avancée, y compris le Machine Learning, pour en tirer des enseignements actionnables. De nombreux industriels collectent des volumes importants de données mais peinent à les transformer en décisions opérationnelles.

Excellence d’exécution face à la concurrence

Mais comme le souligne François Coulloudon : « La digitalisation seule ne suffit pas : il faut aussi savoir mieux l’utiliser que les concurrents, notamment ceux des pays à bas coûts qui eux aussi y ont accès. »

L’avantage compétitif ne réside pas dans la technologie elle-même – disponible pour tous – mais dans la capacité à l’exploiter avec méthode, rapidité et efficacité. C’est cette excellence d’exécution qui fait la différence entre une usine qui reste compétitive et une autre qui ferme.

Les preuves terrain : des usines françaises sauvées grâce à la performance

Les exemples concrets existent, même s’ils restent souvent confidentiels, notamment dans l’univers du private equity. TEEPTRAK a accompagné plusieurs usines françaises en sursis, dans différents secteurs industriels.

Des gains mesurables, un impact immédiat

En déployant des outils simples de mesure de performance comme le TRS, ces sites ont pu révéler des marges d’amélioration insoupçonnées. Gagner quelques points de productivité a suffi à inverser l’équation économique, justifiant le maintien des activités en France et la préservation d’emplois locaux.

Ce sont des petits gains à fort impact, qui permettent de sortir du cercle vicieux : baisse de compétitivité, réduction des marges, incapacité à investir, puis fermeture.

Agir avant qu’il ne soit trop tard

Le risque, pour de nombreux sites industriels, c’est d’attendre trop longtemps. Casser ce cycle est possible, mais cela exige une prise en main volontaire de la performance, sans attendre que le contexte s’améliore de lui-même.

Le rôle de TEEPTRAK dans la compétitivité industrielle

Face à ces enjeux, TEEPTRAK propose une approche pragmatique et orientée résultats.

Des solutions modulaires et rapides à déployer

Nos solutions permettent d’obtenir une vision claire de la performance industrielle et d’identifier des leviers d’amélioration concrets. L’objectif : passer rapidement de la collecte de données à l’action opérationnelle.

Une plateforme d’analyse avancée

Notre plateforme, basée sur le Machine Learning, accompagne les industriels qui disposent de beaucoup de données mais peinent à les exploiter efficacement. L’innovation technologique au service de l’efficacité opérationnelle.

Une conviction : l’excellence d’exécution

Notre conviction est simple : en France comme ailleurs, la réindustrialisation passe par une excellence d’exécution dans l’usage de la technologie. Ce n’est pas l’outil qui fait la différence, c’est la manière dont on l’utilise.

Reprendre la main sur sa performance : une urgence stratégique

Le message de François Coulloudon aux industriels français est clair : « Les outils existent, les solutions sont à portée de main, encore faut-il les déployer intelligemment et rapidement. Ce sont les décisions prises aujourd’hui, même modestes, qui feront la différence demain. »

Arrêter d’attendre, commencer à agir

La réindustrialisation en France ne se fera pas par patriotisme économique, mais par compétitivité. Et cette compétitivité passe par l’action, pas par l’attente de politiques publiques ou de contextes favorables.

Les industriels sont acteurs de leur avenir. Le contexte est difficile, c’est vrai, mais les moyens d’agir existent. L’évolution rapide des technologies de mesure et d’analyse offre aujourd’hui des opportunités concrètes d’amélioration.

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FAQ : Réindustrialisation et Performance Industrielle